Les sportifs, et particulièrement les footballeurs, la connaissent bien : la pubalgie, cette vive douleur au bas-ventre, qui impose le repos complet pendant trois à quatre mois, voire une opération.
Mieux vaut donc prévenir que guérir !
Les sportifs, et particulièrement les footballeurs, la connaissent bien : la pubalgie, cette vive douleur au bas-ventre, qui impose le repos complet pendant trois à quatre mois, voire une opération.
Mieux vaut donc prévenir que guérir !
La pubalgie se manifeste par des douleurs de la région inguinale et pelvienne, uni ou bilaterale. Très fréquente chez le sportif, la pubalgie survient suite à des microtraumatimes répétés au cours la pratique sportive qui vont générer un déséquilibre musculaire autour du pubis.
La pubalgie englobe différentes lésions anatomiques qui peuvent être associées entre elles comme une inflammation de la symphyse pubienne, une tendinite d’insertion des adducteurs , une inflammation de l’insertion des droits de l’abdomen ou une faiblesse de la paroie au niveau du orifice inguinal.
Le diagnostic englobe des douleurs d’apparition progressive au niveau du pli de l’aine ou du bas ventre avec parfois des irradiations vers les adducteurs, les muscles abdominaux ou les testicules chez les hommes.
Pour être sûr d'identifier une pubalgie, et pour comprendre de quel type est l’atteinte les docteurs Marie-Laure Louis, Abdou Sbihi, Thomas Cucurulo et Jaafar Sbihi spécialistes de l'équipe Genou-Hanche de l'Institut de Chirurgie Orthopédique et Sportive (ICOS), préconisent un bilan d’imagerie associant radio, IRM mais également échographie dynamique (faite en effectuant un effort de poussée). Ces examens permettrons d'aider au diagnostique et pour préciser si l'atteinte est tendineuse, articulaire ou de la paroi abdominale.
Le traitement sera adapté aux lésions à traiter. Le traitement de l’inflammation de la symphyse associe un repos sportif, rééducation et infiltration de corticoïdes ou de PRP. Les tendinopathies d’insertion des adducteurs seront traitées dans un premier temps par le repos, la rééducation, éventuellement par une infiltration de PRP. En dernier recours, après échec du traitement médical, on peut proposer un geste chirurgical avec tenotomie du long adducteur.
Concernant les formes parietales avec faiblesse de l’orifice inguinal le seul traitement possible est chirurgical. La rééducation ne permettra pas de corriger le problème puisqu’en en tirant sur l’orifice inguinal elle le fera perdurer. L’intervention consiste a retendre le fascia transversalis, la membrane qui dans le cas d'une pubalgie, est devenue lâche. L'opération dure trente minutes, avec une anesthésie générale. Le temps de récupération est d'environ un mois, avec une reprise du sport entre six semaines et deux mois.
Pour plus d'information, consultez l'article du Dr Marie-Laure Louis sur le sujet.