L'arthrose de la cheville, une pathologie commune mais souvent méconnue, peut être à l'origine de douleurs et de difficultés de mobilité significatives. Touchant un large éventail de personnes, notamment celles actives et les athlètes, cette affection se manifeste par l'usure progressive du cartilage de la cheville, entravant ainsi le fonctionnement normal de l'articulation. À l'ICOS Marseille, nous comprenons l'impact profond que peut avoir l'arthrose de la cheville sur la qualité de vie de nos patients.
Cet article vise à explorer en profondeur les causes, les symptômes, ainsi que les options de traitement disponibles, allant des approches conservatrices à la chirurgie, pour aider ceux qui souffrent de cette condition à retrouver confort et mobilité.
Comprendre l'arthrose de la cheville
L'arthrose de la cheville, caractérisée par une usure du cartilage, est un diagnostic fréquent qui peut considérablement réduire la mobilité et la qualité de vie. Cette détérioration du cartilage, irréversible, conduit à une raideur articulaire progressive. Avec l'avancement de la pathologie, des excroissances osseuses, ou ostéophytes, peuvent se développer, créant des conflits mécaniques et exacerbant la douleur, la perte de mobilité et les symptômes associés.
Traitements non chirurgicaux de l'arthrose de la cheville
Le succès des traitements non chirurgicaux dépend du stade de l'arthrose. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent soulager les symptômes, mais leur efficacité diminue avec l'avancement de la pathologie. La réduction du poids corporel peut diminuer les contraintes sur la cheville. Des semelles orthopédiques, des séances de physiothérapie et des modifications du chaussage peuvent offrir un soulagement temporaire. Les infiltrations d'acide hyaluronique peuvent aussi apporter un soulagement à court et moyen terme chez certains patients.
Traitements chirurgicaux de l'arthrose de la cheville
La chirurgie est envisagée lorsque les traitements conservateurs ne suffisent plus. Elle vise à soulager les symptômes tout en minimisant l'impact fonctionnel. Le type d'intervention dépend de l'étendue de l'arthrose et de l'état de l'articulation. Dans les cas d'arthrose légère, un geste de nettoyage articulaire (arthrolyse) pour retirer les ostéophytes (formations osseuses pouvant créer des conflits osseux) peut être proposée. Cette intervention est toutefois réservée à des cas bien sélectionnés.
Pour l'arthrose liée à un désalignement osseux, une ostéotomie de réaxation peut être indiquée pour réaligner les charges et ralentir la progression de l'arthrose. Ce type de geste est particulièrement intéressant pour les patients jeunes et sportifs afin de retarder au maximum un geste plus lourd comme l’arthrodèse ou la prothèse.
En cas d'arthrose avancée, deux options chirurgicales sont possibles : l'arthrodèse ou la prothèse de cheville. L'arthrodèse est souvent la seule option viable chez les patients jeunes et actifs, tandis que la prothèse de cheville est privilégiée chez les patients plus âgés, à partir de 55 ans idéalement.
Suites post-opératoires
La rééducation varie selon l'intervention effectuée. La marche peut être autorisée immédiatement après une simple excision arthroscopique. Pour une prothèse, la cheville est protégée dans une attelle pendant 4 à 6 semaines, avec des exercices de mobilisation et de renforcement. En cas d'arthrodèse, une décharge avec cannes et attelle est nécessaire pendant 4 à 6 semaines.
Risques et complications chirurgicales
Les risques incluent la persistance de douleurs après excision simple, la non-consolidation osseuse en cas d'arthrodèse, et le descellement de la prothèse, ce dernier nécessitant potentiellement un remplacement des implants ou une conversion en arthrodèse. Une arthrose du pied, souvent asymptomatique, peut également survenir après une arthrodèse de la cheville.
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